L’univers des jeux vidéo ne cesse de se développer et de surprendre les joueurs par des mondes virtuels de plus en plus réalistes. L’un des exemples les plus marquants de cette évolution est la saga Assassin’s Creed, qui transporte les joueurs à différentes époques et lieux historiques. Dans le dernier opus de la série, intitulé « Assassin’s Creed Mirage », les joueurs sont plongés dans l’âge d’or de Bagdad au IXe siècle.
Pour recréer la cité de Bagdad telle qu’elle était à cette époque, les équipes créatives du studio Ubisoft ont fait appel à un historien, Thierry Noël. Ancien enseignant au lycée franco-bolivien de La Paz, Thierry Noël est aujourd’hui historien à plein temps au sein d’Ubisoft. Son travail consiste à fournir aux équipes créatives toutes les précisions historiques nécessaires pour donner vie à l’univers du jeu.
Pour reconstituer Bagdad, ses dômes, ses palais, le grand bazar et le port, Thierry Noël et son équipe se sont plongés dans les données archéologiques et ont rencontré des universitaires spécialisés dans cette période de l’histoire. Ils ont ainsi pu collecter les éléments nécessaires à la modélisation la plus crédible possible de la cité. « L’époque que nous avons choisie pour le jeu est importante : un moment de chaos politique et social intense avec des conspirations en tout genre dans une ville qui est alors un c?ur économique mondial », précise Thierry Noël.
Chaque détail compte dans la reconstitution de Bagdad. Les historiens se sont penchés sur les rares sources écrites et les descriptions de la vieille ville, qui a disparu lors d’une mise à sac au XIIIe siècle. Ils ont également étudié les tissus et les matériaux utilisés à l’époque, afin de recréer au mieux l’aspect visuel de la cité. Bagdad étant une ville en brique crue, cela donne des indications précieuses pour la modélisation. De plus, l’équipe a veillé à représenter les différentes origines présentes au IXe siècle, en différenciant les tenues des habitants.
Outre la reconstitution fidèle de Bagdad, « Assassin’s Creed Mirage » offre également aux joueurs l’opportunité de découvrir la ville et ses lieux emblématiques sans avoir à combattre des gardiens ou à voler des marchands. Le jeu peut même être utilisé comme support d’enseignement, en étant accompagné par le travail d’un professeur. Thierry Noël espère d’ailleurs que le jeu pourra susciter des vocations d’historien ou d’archéologue.
La sortie de « Assassin’s Creed Mirage » a même été marquée par la visite de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak dans les studios d’Ubisoft. Cette reconnaissance de l’industrie culturelle du jeu vidéo, qui dépasse aujourd’hui en chiffre d’affaires le cinéma et la musique réunis, témoigne de son importance dans notre société.
Grâce au travail minutieux des historiens, « Assassin’s Creed Mirage » offre aux joueurs une expérience immersive dans le Bagdad du IXe siècle. La reconstitution de la cité, fidèle jusque dans les moindres détails, permet de plonger les joueurs au c?ur de l’âge d’or de Bagdad et de vivre des aventures palpitantes dans un environnement historique authentique. Ce jeu vidéo se positionne ainsi comme un véritable support d’enseignement et contribue à la valorisation de l’industrie culturelle du jeu vidéo.